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Les méandres de la mémoire...

par Geneviève Cotty

publié dans Jadis et maintenant

                    Ma mémoire et moi...

 

                    On a beau se connaître nous deux, je ne la suis pas toujours ! Il me semble qu'elle est bien compliquée quelquefois, cherchant dans les moindres recoins ce petit "truc" qui déclenche mes souvenirs ! Ainsi, ce matin il m'est revenu à l'esprit deux noms dont mon frère parlait...comme il nous a quittés en 1940, il semble que ça ne soit pas très jeune tout ça !

 

                     Ces deux noms ? "Tricoche et Cacolet", associés pour moi à des personnes que l'on voit toujours ensemble, allant deux par deux, faisant les mêmes choses...J'entends encore mon frère dire "ils sont comme Tricoche et Cacolet"...à cette époque, je ne cherchais pas plus loin, tout ce que disait mon frère (qui avait une admiratrice inconditionnelle : MOI), était "parole d'Evangile"...Alors, comme je suis curieuse et que je ne voudrais pas "mourir idiote"...j'ai demandé à Mr. Google (!) de me renseigner ... Et voici sa réponse : "Tricoche et Cacolet" est un film de 1938, de et avec Fernandel, accompagné de Duvallès, Elvire Popesco, Ginette Leclerc, Saturnin Fabre etc...donc, il s'agissait d'un film drôle, tous ces acteurs n'engendrant pas la mélancolie ! C'était l'histoire de deux détectives, toujours ensemble... Je pense donc (ça je ne m'en souviens plus vraiment) que mon frère était allé voir ce film puisqu'il avait la chance lui, en tant que garçon, de pouvoir sortir sans être accompagné par un membre de la famille ! J'aurais pu avoir l'autorisation de l'accompagner...mais je n'aimais pas ce genre de films, alors qu'André qui faisait des études hyper-sérieuses (mathématiques en tête) adorait les Laurel et Hardy, les Marx Brothers, et...des films plus graves auxquels je ne comprenais rien ! Chacun ses goûts....

 

                       Pour en revenir à ma mémoire, je me demande pourquoi elle me dirige dans telle ou telle direction ? En l'occurrence, quel était son but ?

Me faire travailler l'esprit ? oui sans doute...et me ramener à cette jeunesse qui s'éloigne de plus en plus de moi...Et c'est cela qui m'aide à continuer ce chemin entrepris depuis fort longtemps...Il est d'actualité "d'entretenir sa mémoire", c'est ce que je fais, souvent sans le vouloir...comme disent les enfants "ça me vient comme ça...." Dans quel petit recoin qu'on croit inaccessible, se logent les souvenirs ?

 

                       Merci à Tricoche et Cacolet et à ma mémoire, cette dernière poussant les deux autres, de m'avoir fait revivre cette jeunesse avec ce frère que j'ai toujours regretté ! Quand je pense à cette période...je me sens jeune et je l'avoue sans honte !

 


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Un petit dernier....

par Geneviève Cotty

publié dans Réflexions...

                    Celui qui "ferme la marche"...

 

                     Si chaque enfant qui arrive dans une famille a été attendu et accueilli avec beaucoup de joie et de bonheur, gardant tout au long de sa vie ce rôle de frère ou soeur aîné pour certains et de cadet (ou cadette) pour les suivants, que dire du (ou de la) petit dernier ? Celui qui "ferme la marche" de la fratrie, sans être spécialement le préféré des parents, a une position à part...Les "grands" qui sont ses aînés, le prennent facilement sous leur protection...Ils l'admirent, le taquinent, l'un n'empêchant pas l'autre !Ils l'aiment et, ce que nous avons pu constater chez nous, le défendent...Souvent, ils préfèrent être punis pour une bêtise que ce petit a faite...(quitte à régler leurs comptes quand les parents ne sont plus présents !). Ce petit a des droits semble-t-il...même des prérogatives !

 

                     Aujourd'hui, je pense spécialement à ce rôle du petit dernier, celui qui reste plus tard que les autres à la maison que les aînés quittent l'un après l'autre...60 ans déjà ! mais est-ce que pour une maman surtout, l'âge de ses enfants compte ? Non, elle les revoit toujours petits...Je savais à l'avance que ça serait "notre petit dernier", celui qui compléterait le trio...Bonheur ! trois enfants...La vie n'aura pas toujours été facile, mais...c'était la vie, telle que nous l'avions choisie.

 

                     Nous avons eu la chance d'avoir des enfants qui s'aimaient, s'entendaient bien, ne se jalousaient jamais...Parfaits eux ? oh, que non ! des qualités certes, des défauts aussi pour faire bonne mesure...Mais de "bons enfants", heureux de se retrouver maintenant après toutes ces années au cours desquelles chacun a fait sa vie, et après la disparition de l'aîné....Lorsque je vois des frères et soeurs fâchés, qui ne "se parlent plus", j'apprécie encore plus mon bonheur en constatant les liens qui existent entre "les miens", petit dernier compris, celui appelé souvent "le chouchou de maman !" ...par les moqueurs !

 

                     

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Faut-il toujours regretter ...

par Geneviève Cotty

publié dans Jadis et maintenant

                      Le temps passé...?

 


                       

                       Plus on avance en âge, plus on se retourne sur son passé et ce retour est très souvent accompagné de regrets sur ce qui était et ce qui n'est plus !

Eh bien moi, je ne suis pas tout à fait d'accord ! si je parle souvent de jadis, de ma jeunesse, de notre façon de vivre alors, c'est pour obéir à ces petites voix qui me recommandent de comparer "jadis et maintenant", mais sans acrimonie, sans regrets...

 

                       Au cours de toutes les époques, il y a eu des "choses bien" et des "choses beaucoup moins bien"... Essayons de garder ce qui était bien, éventuellement en l'améliorant, et de gommer ce qui était moins bien, voire inutile...et même parfois néfaste ! Tout n'est jamais parfait dans la vie...Et je suis désolée et même presque honteuse d'entendre des personnes de ma génération critiquer les progrès actuels et regretter leur vie d'antan...La meilleure façon de vieillir ? c'est vivre avec son temps...On a parfois un peu de mal à suivre quand tout a été trop vite et que ça nous choque, comme par exemple le manque d'éducation, du respect des autres, la morale absente, et la conscience (mot qui devient tellement désuet que son avenir est incertain !). Je ne suis pas toujours "tendre" sur les nouvelles directives concernant notamment l'école, cette pépinière d'où devraient sortir nos enfants, après une scolarité normale les armant pour la vie...Mais je n'affirme pas que dans ma jeunesse tout était parfait, malgré le dévouement des enseignants. Un dépoussiérage s'imposait, comme dans d'autres domaines, mais à force de changements, le ménage n'est plus bien fait et personne ne s'y retrouve !

 

                         Mon propos de ce jour n'est pas de faire le procès des progrès, mais de réfléchir à cette manière de penser en "critiquant pour critiquer" ce qui est malheureusement très souvent le cas des anciens! Acceptons donc ce vingt et unième siècle comme il est ! Mais ce qui est valable pour les "anciens" doit l'être aussi pour les plus jeunes...Qu'ils cessent d'imposer le changement "pour le changement", de modifier ce qui marchait mon Dieu pas si mal, pour nous plonger dans l'inconnu avec les conséquences qui peuvent en résulter...

 

                          Et si cela s'appelait "le juste équilibre" ?


 

                     

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Relecture....

par Geneviève Cotty

publié dans humeur et réflexions

                    D'un livre paru en...1980 !

 

                   Je crois bien que je l'ai déjà dit...J'adore relire (même plusieurs fois) les livres qui m'ont plu ! J'y retrouve toujours quelque chose de nouveau, un petit détail qui m'avait échappé ! Alors, pour ne pas déroger à mes habitudes, je viens de "ressortir" de son rayonnage un livre de Paul GUTH, dont le titre seul est tout un programme : "Lettre ouverte aux futurs illettrés"...Livre prémonitoire ? à noter qu'il date de plus de 30 ans...L'auteur s'adresse à un "élève" imaginaire âgé de 14/15 ans, mais en réalité, il s'adresse à tous les élèves, tous les enseignants et dans la foulée...à tous nos dirigeants, ministres de l'Education Nationale en tête !

 

                     C'est écrit dans ce style propre à Paul GUTH, passionné pour tout ce qui est enseignement...Un délice... Il "grogne" contre les nouvelles méthodes, contre l'abandon presque total du latin et du grec, de l'abandon ou presque de l'étude de l'histoire de France et de la géographie et il rappelle ses souvenirs d'élève d'abord, puis d'étudiant puis de professeur...

 

                      Quand on lit ce livre, on se dit que rien n'a changé en 30 ans, si ce n'est en pire...Nos écoliers, collégiens, lycéens, étudiants ont des lacunes et ce, de par la volonté de quelques hommes et dans quel but ? Oh, bien sûr, nos très jeunes savent se servir d'un ordinateur (il est même question, d'après ce que j'ai entendu ces jours derniers à la télévision, de "laisser tomber l'écriture" au bénéfice du clavier d'ordinateur.... Le simple calcul (2+2 par exemple) a besoin d'une calculette ...Nos enfants seront bientôt robotisés ... Plus d'écriture - cette science des sots -, plus de lecture si ce n'est en anônant (ce qui gêne pour la compréhension du texte), des dictées préparées...aïe l'orthographe ! Tout est faussé...

 

                       Je sais, je suis de la vieille génération, de celle qui apprenait les tables de multiplications, qui apprenait à lire correctement à 6 ans, qui ne faisait pas de "maths" mais du calcul, de l'arithmétique, jusqu'en 6ème...Les maths venaient en leur temps...On ne brûlait pas les étapes...et tout ça nous permettait de nous débrouiller dans une profession (en y entrant souvent par la petite porte, mais en apprenant alors "sur le tas".)..c'était ce qu'on appelait l'expérience. Mais, les progrès sont arrivés et on a voulu "avancer plus vite que son ombre"....Je suis pour le progrès en général, mais, sans critiquer le "dépoussiérage" de l'enseignement qui avait certainement sa raison d'être, il faut bien reconnaître que nos enfants sont...ignorants en bien des domaines et ça, ce n'est pas de leur faute ! Vous pourrez tous aller dans la Lune un jour prochain peut-être, mais vous ignorerez, pour la plupart d'entre vous, que PARIS s'appelait LUTECE, que LYON ne se trouve pas dans les Pyrénées, que Philippe Auguste n'était pas le fils de Louis XVI....J'exagère ? hum...si peu ! Je relève dans ce livre quelques exemples provenant d'une enquête d'Europe n°1 auprès d'élèves de 4ème d'un CES :

                     "Savez-vous qui était Jeanne d'Arc ?

                     "Oui, c'était une femme qui...qui...j'sais pas .

                      "Vous pouvez citer une victoire de Napoléon ?

                      "Oui, Waterloo..."

                      "1515, c'est quoi pour vous ?

                       "Ben, le XVème siècle !

 

                       Il y en a d'autres...malheureusement !

 

                        Faut-il regretter l'école de jadis ?

                     

     



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Que de blanc !....

par Geneviève Cotty

publié dans le temps présent

                    La neige est là !

 

                    Ces derniers jours, quelques petits flocons timides essayaient de tomber...sans trop de succès. Mais aujourd'hui, à mon réveil, tout était blanc et il n'était plus question d'essais, ça tombait "pour de bon" comme nous disions quand j'étais jeune. Et mon âme d'enfant a très provisoirement refait surface ! Je me voyais dans le jardin, chez mes parents en région parisienne. Comme nous l'attendions cette neige qui nous permettait des jeux autres que les jeux habituels ! Batailles de boules de neige et surtout, la fabrication d'un bonhomme de neige, ce travail étant réservé à mon frère que j'aidais "moralement", mes mains bien installées au fond de mes poches ! Inutile de se geler à deux non ?

 

                     L'un comme l'autre, nous adorions cette période...Je me souviens de nos genoux gercés, de nos nez et nos mains gelés ! petits inconvénients tout ça...la joie était dans l'air. Et notre mère nous préparait une bonne boisson chaude...Mais auparavant, il nous avait fallu enfiler des chaussons bien chauds qu'elle avait préparés...Anodins les chaussons ? que non pas ! il ne fallait pas salir la maison qu'elle se donnait tant de mal à entretenir ! Respect des planchers et respect de notre santé, chacun y trouvant son compte !

 

                     Cette période d'hiver, nous l'aimions beaucoup, c'était la "saison à part", avec ses joies spéciales. Maintenant encore je l'aime...je ne fais plus de batailles de boules de neige...mais le coeur y est ! et quand je vais chez mes enfants et que je vois tous les petits oiseaux qui viennent se nourrir aux "restos du coeur" pour oiseaux installés par ma belle-fille dans son jardin, je suis heureuse !

resto-du-coeur---Michele-copie-1.JPGCIMG0536

Ils semblent tous s'être communiqué l'adresse et maintenant, il y a foule aux heures de repas !

 

    Ils n'ont même pas peur de ce brave Othello qui fait sa promenade en Noir et Blanc!

 

    Ce sont les joies de l'hiver pour certains...les duretés de l'hiver pour d'autres...

 

             

         Bien sûr, moi je vois tout ça depuis mon petit appartement douillet...Ce sera bientôt le printemps et la vie reprendra son cours.CIMG0529


 

 

 

 


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1944...Faire"la belle"pendant une alerte...

par Geneviève Cotty

publié dans il était une fois...

                    On ne saurait penser à tout !

 

                    Pour une fois je n'utilise pas les histoires racontées jadis par mon père !...Celle-ci est vraie, je l'ai vécue ! C'était au printemps 1944, je travaillais depuis peu de temps au commissariat d'ATHIS-MONS, banlieue de PARIS. Un repris de justice avait été arrêté à nouveau et gardé à vue. Il avait été placé dans un petit bâtiment de la cour du commissariat. Le gardien de la paix responsable l'avait bien enfermé à clés et avait gardé les clés dans sa poche ! La propriété se trouvant à côté était occupée par les allemands...

 

                     Tout à coup, la sirène d'ATHIS se met à hurler...Alerte...C'était assez courant, même en plein jour, mais nous restons tous dans nos bureaux...Et voici de grands coups tapés dans la porte du commissariat : c'était un allemand qui semblait affolé à la suite d'une forte émotion vraisemblablement : il explique qu'alors qu'il courait à un abri se trouvant plus loin dans la rue, un homme lui avait pratiquement sauté sur le dos lorsqu'il passait devant le commissariat !!! Il s'était adressé au plus ancien des gardiens de la paix, un bon vieux que nous appelions tous "le Père De..."Ce gardien était "un bon pépère", mais n'avait pas l'esprit tellement vif...L'allemand lui dit "Prisonnier échappé....." ce à quoi notre brave homme lui répond :" pas possible, j'ai la clé" ...Alors l'allemand répond "Parti par vasistas !" Il faut dire qu'une petite fenêtre donnait sur la rue...et...qu'on ne saurait penser à tout !

 

                     Alerte ou pas, tous les gardiens se sont mis en chasse et ont pu avoir le malfaiteur qui ne tenait pas du tout à être repris puisqu'étant "relégable" en cas de récidive...Un gardien a tiré sur lui, l'a blessé au foie et l'a fait transporter à l'hôpital de JUVISY où il a été opéré...La nuit même de son opération, il a tenté à nouveau "la belle"...Repris une nouvelle fois, il est enfin allé faire un petit tour à la prison de CORBEIL...Récalcitrant et coriace le gars !

 

                      Je ne sais comment il a fait : mais à la Libération,peu de temps après ses exploits au commissariat et à l'hôpital, il est arrivé à se faire embaucher par les américains et...à garder l'entrée du "camp d'ORLY" (maintenant aéroport). Tous les chemins mènent à ROME....

 

                     Petite précision : la relégation hors du territoire n'existe plus !

 

                     Cette anecdote aurait pu faire un film avec Laurel et Hardy !!!

 

 

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Migration....pas saisonnière !

par Geneviève Cotty

publié dans le temps présent

                     Après "privations" en tous genres...

 

                     Me revoilà ! Très heureuse de retrouver cet accès à Internet dont j'étais privée depuis mercredi ! Mon serveur habituel "Aliceadsl" m'a proposé de "migrer" vers "Free" (qui semble être la même maison ?), cela sans aucun frais, sans inconvénients (!), sans interruption d'aucun des services auxquels j'étais habituée ... Dans ce cas et comme on m'avait précisé que tout se faisait automatiquement et que je ne devais m'occuper de rien (ce qui me va très bien !), j'ai bien sûr accepté, l'abonnement étant plus attrayant...A notre époque, il n'y a pas de petites économies...) .

 

                     Je ne me suis donc occupée de rien, si ce n'est d'appeler mon fils au secours, tout d'abord pour qu'il vienne faire l'échange des "box" qui ne sont pas les mêmes, pour qu'il me réinstalle la télé (ce que je n'avais plus mais qui est revenu très vite)...Pas de téléphone...Bon, mon fils m'a indiqué ce que je devais faire et après avoir tout débranché et rebranché...c'est reparti ! Mais, toujours pas de connexion à Internet ! Nouvel appel au secours en direction de mon fils et...formidable, il a pu jouer avec tous les fils qui m'épouvantaient et en 10 minutes à peine...me voici voguant sur le net avec délices !

 

                      Inutile de vous raconter combien j'ai pu m'énerver pendant ces 3 jours ! surtout après avoir téléphoné hier soir au service technique de Free où une jeune femme avec accent, me téléphonant vraisemblablement de très loin, m'a demandé si mon installation était en "prise directe ou en Wifi" ??? Est-ce que je sais moi ? Je sais qu'il y a beaucoup de fils qui sont branchés, mais comment ??? Je suis pas technicienne ! je sais tapoter sur le clavier, cliquer par ci, par là...mais il ne faut pas trop m'en demander ! Je ne suis pas de cette génération "informatisée" dès la naissance ! Bon, tout est bien qui finit bien...mes enfants sont passés ce matin...Quelle chance ! Je ne voudrais pas reparler de "jadis", mais il faut bien admettre que ce genre de souci nous était alors inconnu...

 

                      Après m'être reposée bien involontairement, me voici "fin-prête" pour reprendre le cours de mes occupations ...

 

                      A plus tard donc.....


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Ah, ce "jadis"...comme on en parle !

par Geneviève Cotty

publié dans Jadis..

                      Et surtout...comme j'en parle !

 

                      Mais bien sûr que j'en parle beaucoup, puisque c'est ma jeunesse ! Mon enfance, mon adolescence (un peu ratée celle-là par suite de la guerre ...), ma vie de jeune femme bientôt mère de trois enfants, puis quelques années plus tard, grand-mère de six petits-enfants ! Mais oui, même les petits-enfants, c'était "jadis", quand mon mari et moi étions encore réunis...Le temps a passé et me voici à "l'époque actuelle", avec sept arrières petits-enfants...Cette époque actuelle, je ne veux pas la critiquer, elle a du bon comme toutes les époques et du moins bon comme jadis ! Faisons deux colonnes : "jadis", "maintenant"...sans animosité ni pour l'une ni pour l'autre. La vie n'est plus la même, c'est tout .

 

                       Je me souviens de ma mère me disant :"tu verras quand tu vieilliras, tes souvenirs de jeunesse reviendront"...Et c'est tout à fait ça...Ils me reviennent un par un parfois, en "foule" à d'autres moments...Depuis quelques années notamment, je revois si bien cet ancien temps qui me semble être le temps présent ! Que le temps a passé pourtant depuis que j'allais à l'école avec un tablier noir et...un gros noeud rouge dans les cheveux ! Et aussi depuis que je suis devenue maman, une maman emmaillotant ses enfants dans des couches en tissus puis dans des langes ! une maman lavant tout à la main ! une maman donnant six biberons par jour à des intervalles réguliers....que sais-je encore ! J'ai volontairement "zappé" les années de guerre, je n'en ai que trop parlé déjà !

 

                        Souvenirs de jeunesse, ils deviennent notre quotidien. Ils attendaient leur heure dans un petit coin de notre esprit...Et avec la vieillesse, leur heure est arrivée sans qu'on y prenne garde...Comme disait Fernand Raynaud "c'est étudié pour..." Vraisemblablement pour nous permettre de vivre et de confronter toutes les époques que nous avons été amenés à traverser...Et je suis très heureuse de me souvenir, d'avoir cette richesse et, pourquoi pas ? de la partager avec d'autres...

 

                         Que de réflexions pour ce petit mot "jadis"....

 

                        

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N'en parlez pas....mesdemoiselles !

par Geneviève Cotty

publié dans Jadis..

                    

                     Recommandation ...ancienne !

 

                     Parmi mes "archives" de musique, j'ai écouté hier "Le temps des cerises"...chanté par Jean Lumière ! Oui, je sais, cette chanson qui date de la fin du 19ème siècle, a été reprise par d'autres artistes, dont Yves Montand ! Oui, mais moi, je vous parle d'un temps "que les moins de...60 ans" ne peuvent pas connaître ...et encore...C'était dans ma jeunesse...Et je me souviens...

 

                     Cette chanson, nous l'avions apprise à l'école, j'avais environ 15 ans et j'étais dans une école libre, tenue par ce qu'on appelait alors "des vieilles filles" ! Libres ? nous ne l'étions que le minimum...L'éducation était un peu rigide, sévère même...Le professeur de chant nous fait donc apprendre "Le temps des Cerises" en prévision d'une fête de l'école...Oui, mais voilà, dans cette chanson, il est question d'amoureux, d'amour, des mots qui n'allaient pas avec des oreilles censées être chastes ! Que diraient les parents venant assister à la fête ? Et c'est ainsi que les mots objets des griefs éventuels, se sont trouvés remplacés par des mots anodins, "passe-partout"...Plus rien à voir avec la chanson d'origine, la nôtre pouvait être "mise et écoutée entre toutes les mains et oreilles"...Là, ma mémoire me fait défaut puisque je ne me souviens plus des mots de remplacement ! Mais je me souviens que nous avions toutes trouvé ça idiot et que bien des parents étaient d'accord avec nous ! Trop, c'était trop !

 

                       Et bien sûr, je pense à nos jeunes, élèves de collèges mixtes...Si on leur jouait un tour pareil ? elles crieraient au scandale et penseraient qu'on les prend pour des débiles...De quoi renier parents et enseignants...et pourquoi pas, prendre la fuite !

 

                       Non, Mesdemoiselles, ne croyez pas qu'on était d'accord sur tout ! Bien sûr, nous ne le disions pas...mais ce qu'on ne savait pas, on l'imaginait, on l'inventait au besoin...Les filles arrivaient au mariage avec leurs petites idées, assez fausses souvent (on ne peut tout savoir)...oies blanches dîtes-vous ? Un peu, mais pas trop tout de même !

 

                       C'était quand même un peu exagéré et je ne le répéterai jamais assez, dangereux. Et maintenant ? Parle-t-on trop d'amour et d'amoureux et ce, dès la toute petite enfance ? Peut-être...Le progrès n'a pas été "dosable"...

 

                      

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"Quand on veut la fille...."

par Geneviève Cotty

publié dans Jadis et maintenant

                    Sur un air connu...jadis...

 

                    "Quand on veut la fille, charmante et gentille, c'est à la maman qu'il faut faire du boniment"...Mais qui donc chantait cette chanson quand j'étais encore toute jeune, c'est-à-dire...il y a bien longtemps ? Je n'en sais plus rien, mais je me souviens de l'avoir entendue chanter par mon père ... C'était l'époque où les filles demandaient timidement, à papa-maman, s'ils acceptaient ou plutôt accepteraient qu'elles sortent avec un jeune homme (oh, en tout bien, tout honneur....) et à la condition que le garçon en question vienne voir les parents de la jeune fille, après s'être chapeauté,  avoir enfilé des gants blancs et s'être mis sur son trente et un !!! Ah mais, c'était du sérieux...Mieux encore, le père du jeune homme entrait en scène et c'était lui qui demandait aux parents les faveurs pour leur fils....Le garçon n'ayant plus qu'à s'attirer les bonnes grâces de la maman pour obtenir la fille !

 

                      Non, je n'ai pas connu cette époque...c'était bien avant la guerre ! mais la chanson, je m'en souviens vaguement. Mais je pense à la tête que feraient nos jeunes devant tout ce cérémonial ? C'est maintenant bien simplifié, c'est plutôt "j'te vas, tu m'vas, j'épouserai"...(encore une autre chanson ancienne), mais je t'épouserai après la période d'essai qui semble nécessaire à tous ou presque tous les couples qui se forment ! "on essaie bien une voiture avant de l'acheter"....Et puis...les temps ont changé...Les progrès sont venus qui laissent si peu de temps pour la réflexion...Si ça ne marche pas, on se sépare et on n'en reste pas moins amis parfois....Nous sommes aux temps modernes.

 

                      Très franchement, je crois que les filles étaient un peu "gourdes" jadis, mais cela avait un certain charme qui n'avait d'égal que les "dangers" qu'elles encouraient ! Les dangers n'ont pas disparu, ce ne sont plus les mêmes...Les parents ne se mêlent plus des affaires de coeur de leur progéniture...ça ne se fait plus...Chacun mène sa vie comme il ou elle l'entend...subvient à ses besoins (en principe), entre, sort, se marie, se démarie, a des enfants et très souvent encore des "jeunes parents" qui sauront les épauler en cas de besoin...ne serait-ce que pour garder les petits-enfants à l'occasion...C'est la vie...la roue tourne....

 

                        Quand on veut la fille...on la prend sans autre forme de procès...C'est simple non ?

 

                      

 

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